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C’est avec une grande fierté que je partage avec vous les résultats de notre récente initiative à l’Institution Sainte-Geneviève d’Asnières. Pendant une quinzaine de jours en mars dernier, nos enseignants volontaires se sont associés par groupes de trois. Leur objectif ? Observer les pratiques pédagogiques de leurs collègues sur différents aspects : le rituel de début de cours, la variété des activités, la gestion du tableau et des groupes de travail.

À l’issue de ces deux semaines d’observation, nous avons partagé un repas convivial pour célébrer les pratiques inspirantes que nous avons découvertes. Cette approche collaborative, où nous apprenons les uns des autres, est au cœur de notre établissement. Elle renforce notre communauté apprenante en puisant dans l’intelligence collective, la collaboration et la contribution de chacun, créant les conditions d’une formation continue.

Merci à nos enseignants pionniers pour leur engagement dans cette nouvelle proposition. Leur passion et leur dévouement sont essentiels pour créer un environnement d’apprentissage dynamique et stimulant. Nous sommes impatients de poursuivre cette belle aventure l’année scolaire prochaine !

Ségolène de Ponnat, Chef d’établissement du 2nd degré

La méthode de préoccupation partagée a été créée par le psychologue suédois Anatol Pikas. Elle a été développée dans le but de traiter les situations de harcèlement et de conflits, en particulier dans les contextes scolaires. M. Pikas a conçu cette approche pour encourager la responsabilisation et l’empathie des individus impliqués.

Cette méthode se distingue par son approche non punitive et sa focalisation sur la résolution des problèmes par le dialogue et l’empathie. Elle cherche à responsabiliser les élèves (concernés ou simples témoins de la situation) et à les impliquer activement dans la recherche de solutions, plutôt que de simplement punir les comportements inappropriés, en se focalisant sur un retour à un état de sérénité pour l’élève en souffrance.

Cette méthode a été évaluée à plusieurs reprises au Royaume-Uni, avec des taux de réussite se situant entre 75% et 80%. Plus proche de nous, une évaluation réalisée au sein de l’académie de Versailles a rapporté un taux de réussite de 82% sur 800 cas traités.

A Sainte Geneviève, un premier groupe constitué principalement d’adultes de la vie scolaire a été formé en juin 2023, puis un second regroupant des membres de l’administration et des professeurs a été formé au printemps 2024. A ce jour, presque trente adultes de l’Institution ont donc acquis cette méthode, et l’intégralité des cas traités (soit une dizaine de cas depuis juin 2023) a pu être résolue avec succès.

Au-delà des situations d’intimidation, cette méthode nous permet également au quotidien un accompagnement plus empathique.

Marina Jafari, CPE 6ème

Le point Ecoute

C’est un lieu ressource pour les élèves, un lieu confidentiel, bienveillant et sans jugement, un espace de parole qui est donné aux élèves. C’est un lieu différent dans l’établissement, une bulle à part où le jeune peut s’exprimer librement, où l’on peut vivre ses émotions sans arrière-pensée.

Nous leur offrons un espace de parole libératrice et les amenons à réfléchir sur des solutions. Ils ont toutes les ressources en eux. Le but du point écoute est de les accompagner, de les aider à comprendre ce qu’ils traversent : leurs blessures, les émotions et derrière de connaitre leur besoin pour identifier les ressources à mettre en place. Nous faisons très peu de passerelle avec le passé, nous travaillons sur le « ici et le maintenant » pour un avenir plus apaisé.

Nous leur proposons des outils (de confiance en soi, estime de soi, gestion du stress et des émotions…) parfois nous leur proposons un support visuel pour qu’ils puissent identifier ce qu’ils traversent. C’est avant tout un espace d’écoute comme son nom l’indique.

Le regard croisé que nous avons avec les équipes éducatives nous permet de proposer un accompagnement ajusté à chaque élève.

Quand cela est nécessaire, nous pouvons orienter vers un professionnel à l’extérieur de l’établissement et ce, après échange avec les parents.

Le Point Ecoute est un peu excentré et discret, il fait face à l’infirmerie.

Nous sommes disponibles au Point Ecoute : Anne-Sophie Frachon les lundi et mardi et Tatiana de Grandmaison les jeudi et vendredi. Nous nous réunissons un mercredi sur deux pour croiser nos regards sur les jours précédents et pour échanger sur notre dynamique d’accueil.

N’hésitez pas à en parler à votre enfant !

Propos d’Anne-Sophie Frachon et de Tatiana de Grandmaison
Recueillis par Sabine des Rieux

L’infirmerie

Infirmière depuis 27 ans, j’ai travaillé auprès de personnes âgées, en milieu médical et ai été directrice d’une crèche pendant 20 ans. Aujourd’hui, ma mission en tant qu’infirmière scolaire est de faire le lien entre familles et Institution et de m’assurer du suivi des élèves dans le respect du secret médical, en particulier pour certains élèves à besoins spécifiques (PAI…).

J’assure également la prise en charge des blessures et maux du quotidien. Les petites, comme les grandes urgences.

Être infirmière scolaire, c’est aussi avoir une oreille attentive, savoir aiguiller les familles notamment pour monter un dossier pour tous les troubles et handicaps afin d’assurer un aménagement spécifique lors des examens nationaux.

Je me charge, également, du suivi « hors les murs » pour permettre une continuité dans la prise en charge médicale lors de sorties et voyages. Cela se concrétise par une transmission d’informations aux accompagnateurs référents et la fourniture de trousses de secours.

Tout ce qui est dit à l’infirmerie relève bien évidemment du secret professionnel, mais parfois, après accord de la famille et de l’élève, il m’arrive de partager certaines informations de santé médicale à la Direction, au corps enseignant et aux encadrants toujours pour un meilleur accompagnement de l’élève. Enfin, et encore dans le respect de la confidentialité, je fais le lien avec le Point Ecoute et invite parfois certains élèves à prendre un temps auprès de cet espace situé face à l’infirmerie.

Yolaine Moreau Infirmière,
Propos recueillis par Sabine des Rieux

Cette année grâce à la dotation en heures du pacte enseignant, nous avons pu organiser 2 sessions de « Stage Réussite » en cycle 3. Une a eu lieu en novembre durant la première semaine des vacances de la Toussaint, la seconde a eu lieu lors de la première semaine des vacances de Pâques.

Ces stages ont plusieurs objectifs :

Reprendre des notions étudiées en classe mais encore difficiles à conceptualiser pour certains élèves ou anticiper des apprentissages complexes à venir.

Par groupe de 6 à 8, les élèves ont surtout l’occasion de vivre l’école autrement. Petits groupes de besoin et manipulation sont les maîtres mots des activités proposées.

Des supports différents sont utilisés pour casser la « routine » ; audios, outils de mesure différents peuvent être maniés pour mieux rentrer dans les apprentissages.

Travailler en groupe est le mode privilégié !

C’est l’occasion de partager son point de vue et de confronter ses théories.

Emmanuelle Marie et Valérie Naudin, enseignantes en CM1